Klaxon #15 [juin 2023]
Newsletter de l’Observatoire citoyen de la marchandisation des associations (OCMA). Petit frère de notre « Heure de la Sirène« , le « Klaxon » viens chaque mois avertir sur les avancées de la marchandisation des associations, des investissements à impact social mais aussi sur les contre-feux proposés par les associations.
Retrouvez le dernier numéro ci dessous.
N’hésitez pas à transmettre vos informations sur le sujet ou à demander votre inscription pour la recevoir auprès de : marianne[arobase]associations-citoyennes.net
Cette feuille vous tient régulièrement informés des observations, rencontres, actualités autour de la marchandisation et de la financiarisation de l’action associative via les investissements à impact social. D’une création de Marianne du CAC est devient en 2023 petit à petit la newsletter de l’observatoire de la marchandisation des associations en accueillant vos textes. N’hésitez pas pas à faire des suggestions, signaler vos infos et à enrichir cette lettre par vos contributions, textes, témoignages, réactions…
#15 – Juin 2023
Les Fonds à impact se multiplient
Fin mai, le Crédit Mutuel lançait son premier fonds à impact « Impact First ». La banque rejoint ainsi la longue liste des fonds à impact qui ouvrent les uns après les autres avec toujours l’affirmation de faire « le bien » mais aussi du profit grâce à l’investissement à impact.
Racine2, Shift4Good, Mutuelles Impact, Impact Expansion sont tous des nouveaux fonds à impact. Le dernier a notamment investi dans la structure Gojob, lauréate d’un contrat à impact social. La start-up Gojob, qui se présente sur son site comme une agence d’intérim « labélisée entreprise économique et solidaire » (sic), propose une nouvelle forme d’accès à l’emploi pour les publics éloignés, basée sur une intelligence artificielle. « Pour la première fois, les recommandations de l’IA supplantent les recommandations humaines et sont capables de proposer des candidats oubliés de l’emploi, avec une fiabilité qui dépasse l’humain », assurent ses concepteurs qui affirment pouvoir analyser « 200 000 CV par heure » pour trouver l’emploi ou la formation « qui conviendrait le mieux pour atteindre son job de rêve ». Un job car Pascal Lorne, le fondateur de Gojob, est aussi celui qui a écrit le livre « 10 jours pour hacker le travail » où il appelle à casser les CDI qui, à ses yeux, « crée une caste ». Son souhait ? « Ubériser l’emploi » (extrait de notre rapport sur la marchandisation des associations)… Belle promesse d’impact social !
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Dernières nouvelles des contrats à impact
Dans la convention de partenariat triennal signée le 7 juin dernier entre la secrétaire d’Etat à l’économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, et la Banque des territoires pour « soutenir l’économie sociale et solidaire », le développement des contrats à impact est l’un des quatre axes annoncés. Cette convention prévoit 100 millions d’euros par an de 2023 à 2025. Un budget en baisse par rapport à la convention précédente qui s’établissait à 130 millions d’euros par an.
Le Transiscothon et l’économie du monde d’après
Dans Strasbourg en surchauffe, le Transiscothon a rassemblé, les 9 et 10 juin, des membres du Copil et le groupe d’Alternatiba local. Ce dernier souhaite construire une carte locale à trois volets : le monde d’avant que nous ne voulons plus, le monde d’après espéré et les acteurs du changement, en passerelles. L’expérience du Transiscope, les questionnements qui le traversent, les débats autour de sa charte (voir Klaxon #14), le travail fait avec les sources pour faire réseau et nourrir la carte finale ont appuyé la réflexion locale. Il a notamment émergé la nécessité de faire de cette carte, un outil d’éducation populaire.
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Penser la réciprocité
Réciprocité, redistribution et marché sont, pour l’autre Karl, l’économiste Karl Polyanyi, les trois grands principes de l’économie. La notion de réciprocité reste largement impensée face à celles de l’économie de marché et de l’économie redistributive de l’Etat. Or, elle apparaît fondamentale pour définir l’économie solidaire dans laquelle s’inscrivent les associations qui veulent défendre leur fonction transformatrice et émancipatrice. Dans la quête de notre observatoire pour penser un autre financement possible du monde associatif, il nous semble important de nourrir notre compréhension de cette dimension de l’économie. Le croisement entre nos réflexions, via l’intervention de Jean-Baptiste Jobard, et celle du sociologue Philippe Chanial lors d’un séminaire sur le thème des interdépendances, des solidarités et des réciprocités, organisé par le laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (LISE) du Cnam apporte du bon grain à moudre.
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