Université des Savoirs Associatifs – Sécurité sociale de l’alimentation / OCMA [12/10]
La séance du jeudi 12 octobre 2023 à 18h au Carrefour Parisien des Associations – 181 avenue Daumesnil (ancienne gare de Reuilly) 75012 – a réuni une trentaine de personnes sur place et une quarantaine en visio.
Cette séance était consacrée à l’expérience de la sécurité sociale de l’alimentation et s’inscrit dans le cadre de l’Observatoire Citoyen de la Marchandisation des Associations (OCMA) .
Nous avons échangé avec Dominique Paturel, chercheuse à l’Inrae et membre du collectif pour une sécurité sociale de l’alimentation et Maxime Scaduto de la caisse de sécurité sociale de l’alimentation de Strasbourg, ainsi qu’avec des membre de la Marmite rouge (75012).
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Le projet de sécurité sociale de l’alimentation, porté depuis plus de dix ans par un collectif d’associations et de chercheurs.ses, tente d’étendre le principe de la sécurité sociale d’après-guerre au droit à l’alimentation.
En s’appuyant sur une économie redistributive et un modèle qui s’extrait de l’économie dictée par le marché, il nourrit notre réflexion sur la « démarchandisation » du monde associatif que nous portons au sein de l’observatoire citoyen de la marchandisation des associations.
Il est une des pistes que nous explorons dans une volonté de repenser les modalités de subventions des associations, pour les dégager de la commande publique et des jeux politiques, redonner du pouvoir citoyen sur leur attribution et répartition, pour repenser un modèle de financement appuyé sur la co-construction et non la contractualisation.
La Sécurité sociale de l’alimentation
Cherche à répondre aux enjeux de sortie d’un modèle agro-industriel qui nous amène dans le mur en terme de sécurité alimentaire, d’écologie, de biodiversité et d’accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous,
Remplacerait le système actuel d’aide alimentaire qui est à revoir de fond en comble puisqu’il se base actuellement sur le système productiviste du secteur agro-industriel afin de lui permettre d’écouler ces stocks,
Sortirait les personnes pauvres d’une sorte de dépendance à la malbouffe et donc de problématiques de santé,
Interroge la question du droit à une alimentation de qualité pour une part non négligeable de la population puisqu’on estime aujourd’hui que 7 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire, soit une augmentation de 15 à 20 % par rapport à 2019. Un chiffre sous-estimé par rapport aux besoins réels, la demande d’aide alimentaire restant une démarche souvent difficile ou mal connue.
Le système actuel d’aide alimentaire est en outre encadré par tout un ensemble de contrôle qui n’est pas sans rappeler celui qui entoure les chômeurs, comme s’il fallait, en quelque sorte, punir les personnes en situation de précarité.
Notre séance du 12 octobre a permis de faire un état des lieux de ce projet, d’en savoir plus sur
les expérimentations de caisse locale de sécurité sociale de l’alimentation et en particulier celle de Strasbourg.
Toutes les infos sur toutes les séances (passées, présentes et à venir) sont à retrouver sur ce site dédiée
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L’Université des Savoirs associatifs : Un concept simple
Des rencontres régulières tous les 2 mois (environ), gratuites, autour de l’actualité bibliographique d’ouvrages traitant de l’évolution du monde associatif.
Un format récurent
Rencontre d’environ 2 heures (débuté en présentiel fin 2019, en 2021 nous passons à la visio, nécessité oblige…) :
- introduction et contextualisation (5 min)
- présentation par l’auteur lui-même du propos qu’il développe dans son livre (20 à 30 min)
- 1er temps d’échange avec 2 ou 3 discutants (responsables associatifs exposant la manière dont ce propos fait écho à leurs propres pratiques et réflexions) (10 min chacun – 30 min pour la séquence)
- 2ème temps d’échange avec la salle (de 45 min à 1h15 max)
Selon les lieux et les horaires, il peut être proposé :
- un pot pour continuer les discussions de manière informelle
- à l’auteur ensuite de tenir une table de signature
APRÈS, la suite… nous proposons aux participants de se revoir les semaines suivantes pour une (ou des) sessions d’arpentage (lecture collective de l’œuvre).