Débat public de l’AG 2025 du Réseau Cocagne du 14 mai 2025 où le CAC était invité à parler des libertés associatives – article du Réseau Cocagne
« Si la société tient, c’est grâce aux associations. On l’a vu avec l’appel des Restos du Cœur, ça tient parce qu’il y a des gens qui se rassemblent pour faire en sorte que les choses bougent ou tiennent. Et pour que ça aille bien, on a aussi besoin de nous : la culture, le sport, l’éducation populaire, les vacances… c’est aussi les associations. » l’enjeu ainsi posé par Claire Thoury, présidente du Mouvement Associatif, la question qui se pose ensuite est : comment on finance la non lucrativité ?
Car la situation est grave. « Il faut se rendre compte de tout ce qu’on apporte et à quel point on n’est pas bien traités.« s’insurge Claire Thoury. « Il faut arrêter d’être pris pour des paillassons. » renchérit Jean-Baptiste Jobard, coordinateur du Collectif des Associations Citoyennes. Face aux associations qui ferment, aux menaces qui pèsent sur la liberté associative, l’heure est donc à la mobilisation et à la promotion de solutions :
- Mettre en place un fonds, co-géré, pour le financement socle des associations
- Sanctuariser la subvention au lieu de l’appel à projets
- Évaluer de la loi séparatisme et les dérives sur les libertés associatives
- S’inspirer du financement de la Sécurité Sociale pour financer les activités hors marché
- S’inspirer du financement de l’éducation permanente en Belgique francophone
- S’appuyer sur la loi permettant de réaffecter des biens confisqués au crime organisé à l’économie sociale et solidaire (à l’instar de l’Italie)
- Pousser la co-construction car les élus n’ont pas le monopole de l’intérêt général
Ainsi, le débat de l’Assemblée Générale du Réseau Cocagne était en parfaite cohérence avec les sujets de préoccupation des Jardins de Cocagne et, plus généralement, des Ateliers Chantiers d’Insertion (portés par des associations). « Nous devons reprendre la part qui nous revient dans la co-construction de la politique publique. » a conclu Dominique Hays, président du Réseau Cocagne. « La circulaire FIE* est un point d’orgue d’un glissement qui se fait (AAP, mise en concurrence…) que nous avons accepté ». « Nous avons une activité socle, elle réclame un financement socle. »
2025 sera donc une année combative pour défendre l’intérêt général et le Réseau Cocagne invite l’ensemble de ses adhérents, sympathisants et partenaires à prendre leur part dans cette mobilisation.
* La circulaire FIE (Fonds d’inclusion dans l’emploi) décline, chaque année, le pilotage par les services déconcentrés de l’Etat des dispositifs en faveur des personnes les plus éloignées du marché du travail : contrats aidés, Insertion par l’Activité Economique (IAE), entreprises adaptées, Groupements d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification (Geiq). |