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Bienvenue sur le site du CAC.

Le Collectif des associations citoyennes diffuse la nouvelle version simplifiée de la cartocrise, réalisée à partir d’un certain nombre de situations de terrain (environ 200) repérées sur la carte :

  • sur l’évolution des subventions et aides des collectivités aux associations (régions/départements/communes) ainsi que
  • sur les associations : les difficultés  concrètes que ces baisses ou arrêts entraînent

Participez vous aussi en remplissant le questionnaire.

Cette carte permet d’observer comment évolue la situation des associations en 2016, face à l’évolution des subventions publiques.

Cartocrise-Asso : évolution des budgets des collectivités et difficultés associatives en détail

Légende

  • Pastilles jaunes « soleil » = financements maintenus (voir augmentés)
  • Pastilles grises « nuage » = baisses modérées
  • Pastilles rouges « orage » = fortes baisses de financements
  • Gouttes bleues = difficultés associatives

Chaque repère permet d’accéder au détail de l’information (titre, lieu précis, résumé et si l’information est régionale, départementale et communale).

Contribuez vous-aussi en témoignant sur ce formulaire.

Analyse de la cartocrise

Vous pouvez lire l’analyse sur ce document (PDF).

Le travail d’observation et de recherche réalisé depuis le début de l’année 2016 à donner lieu à deux représentations différentes mais complémentaires.

Historiquement, fin 2014, début 2015 nous avons décidé de rendre plus visuels les premiers exemples collectés sur les décisions municipales concernant les subventions aux associations et sur les difficultés associatives induites par le plan de rigueur tant au niveau local que globalement pour certains réseaux. Cela permet de voir rapidement que les réactions des villes face à la baisse de leur dotation ne sont pas uniformes.

En 2016 le chantier a repris dès février sous la forme d’un site dédié : http://ecoute5.wix.com/cartocrise. Réalisée avec les informations et recherches de bénévoles et d’autres réseaux et associations (par des membres de Saumur), elle permet d’en savoir plus sur les problèmes de financement sur l’ensemble du territoire avec différentes échelles d’analyse : régionale, départementale et communale.

Le but : montrer les réalités des effets des réductions de financements publics des collectivités, en partie liées aux baisses de dotations de l’Etat, sur l’action des associations. Ce travail n’a pas vocation à être exhaustif, mais bien de recueillir suffisamment d’exemples pour montrer les grandes tendances en cours. Vos retours, commentaires, compléments sont attendus !

Le détail des recherches 2015 (pour mémoire et exemple)

Ce document ne reprend pas l’analyse globale des conséquences du plan de rigueur pour les associations, on trouvera sur notre site. Ce bilan est provisoire. 

La cartocrise-associative est mise à jour régulièrement, les éléments ci-dessous sont ceux repérés en avril 2015.

Si certaines donnent la priorité au maintien du tissu associatif, d’autres, semble-t-il plus nombreuses, répercutent des baisses plus ou moins importantes, avec parfois des mesures sélectives au détriment du culturel, du social et du sport, et ici et là et des suppressions totales de subventions, notamment lors de changements de majorité.

Nous n’avons pas de données précises sur le pourcentage des communes qui diminuent leurs subventions, hormis deux enquêtes effectuées par l’ANDES (association nationale des élus en charge du sport) en janvier dernier, qui indique que 25 % des communes envisagent de diminuer leurs subventions au domaine sportif, et par l’APVF (association des petites villes de France) qui indiquait que 95 % des communes envisageaient une diminution des subventions au domaine culturel (voir ci-dessous).

Les villes qui préservent le tissu associatif

Un certain nombre de villes font le choix de préserver le tissu associatif en faisant pression sur les dépenses de fonctionnement ou sur le niveau d’investissement. Ces choix sont justifiés par le rôle des associations dans la vie de la cité, leur nécessité pour « construire une ville apaisée », etc. Mais les associations comme les collectivités puisent cette année dans leurs réserves, et n’auront plus les mêmes marges de manœuvre en 2016. Elles s’interrogent sur  leurs possibilités si la rigueur s’aggrave encore avec une nouvelle diminution de la dotation globale de fonctionnement. Les choix budgétaires en cours de construction au niveau du gouvernement et de la Commission européenne semblent hélas aller dans ce sens. D’où la mobilisation du Printemps des associations citoyennes !

Grenoble (38) : le choix inverse de diminuer l’appui aux grands clubs sportifs 

L’exemple de la ville de Grenoble montre que d’autres choix sont possibles. Pour préserver le tissu associatif, la ville a choisi de diminuer de 14 % legs aide aux sports professionnels : – 9% pour les Brûleurs de Loups, – 14,1% pour le FCG, – 16,7% pour le GF38… Les grands clubs annoncent leur intention d’augmenter les cotisations, certains déplorant que cela contribue à les rendre encore plus élitiste. La Ville, qui a mis du temps à établir son budget 2015, avait pourtant promis de contenir les dégâts en fixant la baisse maximale à 8%. Mais la décision de ne pas toucher, ou presque, aux subventions destinées au tissu associatif, a fait pencher la balance en défaveur des clubs sportifs.

Champs sur Marne (77) maintient les subventions aux associations

La ville de Champs-sur-Marne a fait le choix de diminuer les crédits au fonctionnement afin de pouvoir maintenir les subventions aux associations, considérées comme essentielles à la vie de la commune. Pour cette année ce choix est possible, mais on ne sait pas comment il sera possible d’assurer la continuité en 2016 et 2017.

Saint Etienne (42) maintient les aides aux associations

Le maire Gaël Perdriau a rappelé les engagements qu’il avait pris : pas de hausse de la fiscalité (contrairement à Lyon) et pas de baisse des aides attribuées aux associations (comme Roanne a pu le faire diminuant les diverses subventions de 8%). Le maire de Saint-Etienne définit le budget 2015 comme étant « sincère » et « responsable ». Pour combler cette perte liée aux dotations plus faibles de l’Etat, ce sont les investissements qui vont en prendre un coup.  Ils se montent à 48 millions au total, en recul de 4 millions par rapport à 2014.

Premières informations sur les diminutions de subventions

Les informations en provenance des communes se multiplient aujourd’hui, avec les résultats du vote des budgets. Il est difficile d’avoir une appréciation statistique du taux moyen de baisse : il faudrait pour cela un dispositif de même nature que celui mis en place pour les élections. Mais la convergence des exemples que nous avons pu récolter est telle que d’ores et déjà on peut discerner une forte tendance aux restrictions budgétaires en direction des associations. Les stratégies ne sont pas partout les mêmes. Certains pratiquent des baisses uniformes, ou des baisses de précaution, parfois la mort dans l’âme faute de solutions, en cherchant à compenser les baisses de crédits par des mises à disposition de moyens.

D’autres pratiquent des baisses ciblées en direction des actions culturelles, les plus faciles à remettre en cause quand elles sont liées à des événements (voir la carte des festivals et structures culturelles supprimées) ou des actions sportives. Certaines municipalités nouvellement élues en 2014 pratiquent délibérément des politiques antisociales, comme à Romans, à Saintes, à Romilly. A Chalon, c’est l’éducation qui est visée . Ces baisses destructrices et ciblées sont rendues possibles par la diminution de la dotation globale de fonctionnement, qui prive l’opposition municipale d’arguments face à ces décisions.

Saintes (17) : une baisse moyenne de 10,8 % des subventions, supportée aux deux tiers par les associations à vocation sociale

Le montant des subventions allouées en 2015 aux associations saintaises atteint plus de 2,4 millions d’euros. Cette enveloppe baisse cette année de 300 000 euros, soit 10,8 %. Le maire Jean-Philippe Machon (DVD), met en avant les baisses de dotation et la nécessité de redresser les comptes publics. A travers la répartition de ces subventions, le maire de Saintes entend mettre l’accent sur la culture et son rayonnement dans les années à venir, notamment par le biais de l’Abbaye aux Dames et de sa programmation musicale. Les associations à vocation sociale – comme les trois centres sociaux de la ville – supportent au final près des deux tiers de ces baisses de subventions.

Chalon-Sur-Saône (71) : baisse uniforme de 25 % aux associations chalonnaises

« Prétextant la situation financière de la collectivité le maire de Chalon M. Platret a annoncé une baisse unilatérale et uniforme de 25% des subventions à toutes les associations chalonnaises. L’argument serait pertinent, s’il n’avait choisi dans le même temps de renforcer les moyens de la police municipale, de multiplier les massifs de fleurs, de dépenser pour des cérémonies patriotiques, de recruter en doublon des collaborateurs. A l’inverse il choisit de rogner sur les politiques éducatives, sur Objectifs Métiers, sur le renouvellement urbain, sur la lutte contre l’isolement des personnes âgées et maintenant de baisser la subvention de toutes les associations de manière identique sans même étudier les situations particulières (notamment les associations qui ont des salariés), sans regarder l’ampleur du travail fourni par chaque association pour le vivre-ensemble » (Chalon autrement). Pour le pôle culturel Arts de la rue cela signifiera à peu près 30% de spectacles en moins dans le cadre du festival Chalon dans la rue…

Des associations en danger ou qui disparaissent

Les premiers exemples fournis ici constituent une liste très partielle. Le collectif lance une enquête auprès de ses membres et des réseaux pour faire un recensement plus complet. Cela permettra d’esquisser une typologie des causes de difficultés ou de disparition, de discerner selon quelles dynamiques les associations se fragilisent s’affaiblissent dans le temps avec la poursuite de la rigueur et d’en apprécier les conséquences sociales, politiques, éducatives et humaines.

A la Chapelle (75), l’écoute des jeunes a disparu avec le PAEJ

Le PAEJ la Chapelle réalisait depuis 1994 un importants travail d’écoute des jeunes dans le quartier de la chapelle. Un rapport de l’IGAS sur les Maisons des adolescents a signalé en 2013 l’importance des PAEJ dans l’accès aux soins somatiques et psychiques pour les jeunes. Il recommandait de « sanctuariser les crédits dédiés aux PAEJ, du fait de leur rôle complémentaire ou alternatif à celui d’un accueil par une Maison des adolescents (MDA) ». Pourtant, elle a fait en 2013 et 2014 l’objet de différentes menaces (difficultés financières, reconnaissance ambiguë, reprise des locaux, normalisation abusive et tatillonne). Le PAEJ la Chapelle a été liquidé fin 2014, victime de l’absence de reconnaissance de son travail. Les missions qu’il assumait ne sont reprises par aucune autre structure de prévention sur le territoire, ce qui ne peut que se traduire par une augmentation de la précarité des jeunes les plus pauvres. janv-15

Suppression de la subvention allouée à la MJC Savigny (91)

La ville de Savigny-sur-Orge a pris la décision de tailler dans les dépenses en raison d’un trop grand endettement, ce qui conduit entre autres à la fermeture de la crèche familiale et du centre de vacances en Vendée, à la réduction de la subvention aux maisons de quartier et à la suppression de celle dont bénéficiait la MJC. Il s’agit pour celle-ci d’une fermeture de la structure d’ici à septembre avec le licenciement de 20 personnes. En savoir plus  : http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/04/17/le-monde-associatif-francais-victime-des-coupes-budgetaires_4618028_3234.html

Suppression de la subvention allouée à la MJC Chilly Mazarin (91)

Comme pour la ville de Savigny-sur-Orge la MJC n’aura plus sa subvention en 2015. Elle envisage sa fermeture pour octobre prochain.

Villes-Mains-Jardins déstabilisée par la disparition du travail social des quartiers (75)

Ville-mains-jardins gère à Paris 10ème un jardin partagé, avec des activités pédagogiques, intergénérationnelles, des événements artistiques et des animations de quartier. Elle ne reçoit aucune subvention, mais se trouve déstabilisée parce que les jardins se trouvent envahis par les personnes qui ne sont plus accueillies par les structures qui faisaient du travail social de quartier et qui ont fermé, comme par exemple Médecins du monde passage Dubail. Or Ville-mains-jardins n’a ni les compétences (techniques et scientifiques), ni les moyens (savoir faire professionnels) d’assumer des fonctions médico-sociales. Les « travailleurs sociaux » engagés pour les associations, petites ou grandes, qui agissent auprès des habitants, des migrants, des arrivants, mettent en œuvre, en plus d’une vraie connaissance du territoire acquise de longues années durant, de vraies compétences professionnelles auprès des populations précarisées, que nul bénévole, nul emplois d’avenir ou service civique ne saurait exercer, même avec toute la bonne volonté du monde et toute la solidarité nécessaire.