Plusieurs réseaux d’achats solidaires se sont constitués en Île-de-France. Ils montrent qu’il est possible de s’organiser en dehors de la grande distribution, en créant d’autres rapports sociaux, et en retrouvant le sens originel de l’échange comme un acte de fraternité.
CORTO, réseau d’achats solidaires, créée en 2013 pour coordonner les achats qui respectent nos principes d’entraide et de solidarité. Son existence est le fruit de la rencontre de la philosophie des AMAP parisiennes, avec la volonté de soutenir une agriculture paysanne, et de la pratique des Groupements d’Achats Solidaires d’Italie et de Grèce. L’objectif est de promouvoir des productions fermières ou artisanales (sauces, épicerie) avec un soutien d’une agriculture paysanne et quasiment intégralement bio. Tous les produits sont issus de coopératives agricoles qui exploitent et produisent leur matière première (lait, céréales, fruits, légumes). Presque tous les produits sont bio. Pour intégrer les commandes de Corto, il suffit d’être adhérent et de prendre les commandes sur un des lieux de livraison. voir http://www.corto.ouvaton.org/wordpress/?page_id=41
Le GIE des agriculteurs bio de Normandie est composé d’une douzaine d’agriculteurs du Calvados qui livrent une fois par mois des produits agricoles commandés par Internet à 800 familles, avec 17 points de distribution répartis en Île-de-France. Restauration des liens directs entre producteurs et consommateurs rompus par la grande distribution, alimentation bio de qualité, recherche d’alternatives à l’agriculture productiviste, mais aussi objectif politique de contournement de la grande distribution. Chacun passe commande 10 jours avant dans une gamme très variée de produits (fruits, légumes, viandes, fromages, jus de pomme). Le réseau a sauvé plusieurs producteurs de la faillite. Voir la description sur http://www.alterconsos.fr/lhay/presse/1006-reseau-alterconsos.pdf , et qui sont les paysans bio de Normandie http://lesbionormands.blogspot.fr/.
Archives pour la catégorie Une consommation responsable et solidaire
Consommer solidaire
La consommation responsable ne se limite pas à l’utilisation de produits locaux, car fatalement nous sommes amenés à acheter des produits qui viennent de plus loin. Dans la même logique que les rapprochements des consommateurs et agriculteurs sur un même territoire des initiatives de commerce équitable Nord-Sud, ou Nord-Nord permette de prendre en compte les intérêts des agriculteurs du Nord comme du Sud : vivre dignement de leur travail, ne plus être esclave des prix trop bas de l’agro industrie, respecter leur environnement. Un exemple parmi beaucoup d’autres :
Artisans du monde Plaine centrale (Val-de-Marne) lancent régulièrement des campagnes d’information et de sensibilisation dans ce sens pour sensibiliser les citoyens pour réaliser aux réalités du commerce international faire changer les règles les pratiques et développer une consommation responsable. Voir http://www.ess-plainecentrale94.fr/agenda/consommation/41-cooperatives/26-artisans-monde
Participer à une AMAP
Les AMAP (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), sont des associations de consommateurs en partenariat avec une exploitation agricole. Elles permettent à la fois de soutenir une agriculture paysanne, de limiter le coût des transports et donc le réchauffement climatique, de développer des relations conviviales, de consommer une agriculture saine, qu’elle soit biologique ou tendant vers le bio . Un contrat définit pour 6 mois ou un an les fruits et les légumes à cultiver, les horaires et les modalités de la distribution, le prix de la souscription. Ensuite, chacun achète et paie à l’avance sa part de récolte. L’agriculteur prépare les paniers et les livre sur un point de distribution où tous se retrouvent à un moment donné de la semaine. Le problème notamment en Île-de-France, est de trouver des agriculteurs prêts à s’engager et des terres disponibles.
L’AMAP de Viroflay-Chaville a été créée en 2006. Légumes, pain, volailles et œufs, fruits : tous ces produits sont cultivés en bio et viennent des Yvelines, avec des contrats d’un an ou de six mois. Chaque trimestre un dîner en commun permet de prendre des décisions communes, débattre, échanger avec les producteurs pour les entendre sur leur travail. Tous les ans, une rencontre sur place avec un producteur permet de resserrer les liens et de comprendre les problèmes et les richesses du métier d’agriculteur. Voir http://www.associations-citoyennes.net/wp-content/uploads/2015/01/082-Les-AMAP-un-lieu-de-convivialit%C3%A9-une-autre-relation-%C3%A0-la-terre-et-%C3%A0-la-consommation.pdf
Pour trouver une AMAP près de chez vous ou en créer une: http://www.amap-idf.org/
Créer une AMAP, c’est possible. Il faut être deux ou trois, trouver un agriculteur, suivre une formation (voir le catalogue de formations sur http://www.amap-idf.org/). Cela prend de trois à six mois. On peut bénéficier de l’appui d’une AMAP proche.