Lutter ensemble contre le gaspillage alimentaire

Le gaspillage alimentaire représente au niveau mondial, d’après la FAO, 1/3 des aliments comestibles. Dans les pays développés, il se situe du côté de la transformation, de la distribution et de la consommation. Les consommateurs ont leur part de responsabilité et de conditionnement dans ce gaspillage en exigeant des produits ayant bel aspect, au détriment de leurs goûts et de leur valeur nutritive. Mais le consumérisme trouve sa source principale dans la publicité et le conditionnement des individus dès le plus jeune âge.
Ce scandale éthique, écologique, social et économique a pris une telle dimension qu’un rapport vient d’être produit par Guillaume Garot, député et ancien ministre de l’alimentation, pour proposer des adaptations réglementaires. Cependant, les mesures proposées ne s’attaquent pas à la racine du problème. Le problème ne pourra être résolu qu’en modifiant en profondeur les comportements, les rapports de pouvoir tout au long de la chaîne alimentaire et les circuits de distribution.
Pour préparer les esprits, nous avons le pouvoir en tant que citoyens de résister en modifiant nos habitudes de consommation, mais aussi par des actions à forte portée éducative et symbolique, comme le glanage, les disco soupes et l’organisation de réseaux de solidarité ville campagne.
 Les Disco Soupes (ou Disco Salades, Disco Smoothies etc.) sont des sessions collectives et ouvertes de cuisine de fruits et légumes rebuts ou invendus dans une ambiance musicale et festive, pour sensibiliser le grand public au gaspillage alimentaire, qui sont ensuite redistribués à tous gratuitement ou à prix libre. Les Disco Soupes permettent l’éducation à une cuisine saine et goûtue, la (re)découverte du plaisir de cuisiner ensemble, la création de zones de convivialité non-marchandes éphémères dans l’espace public. Le mouvement, né à Paris en 2012, a essaimé dans toutes les régions de France. Pour en savoir plus et connaître les discosoupes à venir voir http://discosoupe.org/lemouvement/
 Rebon, réseau de glanage nantais, récupère au champ des fruits et légumes destinés au rebut, dans des exploitations agricoles. Ces produits sont ensuite redistribués à des associations locales d’aide alimentaire. 14 maraîchers donnent régulièrement accès à leur exploitation. On compte depuis 2 ans 80 opérations de glanage ou de récupération, par 400 bénévoles. Voir http://re-bon.wix.com/re-bon